Waly Mbéry Mbacké NDAO eut comme descendants :
Sangoulé Yeguène Diaw NDAO
Ndiawagne Waly NDAO
Tagougne Waly NDAO
Yatté Waly NDAO
Sické Waly NDAO
Bamé Waly NDAO
Coumba Waly NDAO.
Le patriarche Waly Mbéry Mbacké s’étant installé au Djolof avec son fils aîné Sangoulé Yeguène Diaw NDAO, les autres membres de sa famille composés de six fils et d’une fille se fixèrent comme suit :
Diawagne (ou Diagone) Waly etTagougne (ou Tagouthie) Waly NDAO se sont fixés dans le Ndoucoumane (Saloum) dont la date de création du royaume se situerait de 1520 à 1543 ;
Yaté Waly NDAO à Oréfondé et Dialo Waly NDAO à Podor, dans le Fouta Toro ;
Siké Waly NDAO, Bamé Waly NDAO et Coumba Waly NDAO se sont fixés dans le Boundou.
Cette dispersion dans tout le territoire national a fait de la famille NDAO une famille qui s’est insérée parmi les différentes ethnies du Sénégal.
En effet, au Fleuve les NDAO sont considérés comme des Toucouleurs (ou Peulhs) ; au Djolof, ils se prennent pour des Wolofs ; au Saloum, ils sont apparentés aux Sérères ; au Sénégal Oriental (Boundou), ils se prennent pour des Soninkés ou Bambaras et Mandingues en Casamance. Mais, il reste entendu qu’ils sont tous issus d’un même ancêtre : Waly Mbéry Mbacké NDAO.
Il est à noter également que dans les différentes contrées d’implantation, les NDAO ont assumé, comme de tout temps, des rôles importants dans l’administration locale. Le titre qui leur est attribué est celui de BEURLEUP littéralement MBEUR CI LEUP (Champion en toutes épreuves) qui a donné BEULEUP ; en notant au passage que Bour, Beurleup, Beurgueul sont des titres honorifiques qui signifient la même chose, attribués au roi soit qu’il se nomme NDIAYE, NDAO ou NIANG.
C’est ainsi qu’il est fréquent d’entendre, dans les louanges des griots s’adressant aux NDAO, qu’ils sont Bour au Saloum, au Djolof et dans le Boundou. Ce qui est incontestable.
Dans le Djolof, les principaux foyers des NDAO sont :
Guénène
Pass (Ndoguenou)
Bakhal (Sagatta, Khataly, Khourou Bakhal et Madène)
Quelques NDAO se sont installés à Mbeuleukhé et à Thiamène Cayor. Les uns sont du Passe et les autres du Bakhal.
Par ailleurs, au cours de leur exode vers le Saloum, un certain NDAO s’est installé dans le Ndiambour en particulier dans la localité de Gouye Mbeut et ses descendants constituent la branche des NDAO du Ndiambour.
Le Beuleup devait, en plus de son appartenance au « guégno » NDAO, être obligatoirement fils d’un Beuleup ; le petit-fils de Beuleup ne peut, quelle que soit sa valeur, entrer en compétition si son père n’a pas été lui-même Beuleup.
Cette règle qui soulevait des protestations n’était pas admise par tous et favorisait l’émigration des princes vers le Bakhal où la désignation de ses chefs était moins rigide.
Le Beuleup et Fara Bakhal, chefs des armées du Passe et du Bakhal, soutenus par leurs parents de Guénène et de Ngom, jouissaient d’un grand prestige. Leur avis, parfois prépondérant, était requis sur toute décision importante, notamment lorsque celle-ci devait engager les forces armées du pays. Leur réserve ou leur non adhésion était un motif suffisant pour surseoir aux décisions en vue.
Unis aux NDIAYE par les liens du mariage, les NDAO sont devenus, naturellement, la source maternelle de la plupart des Bourba qui se sont succédé au Djolof et au Saloum depuis Birame Ndiémé Coumba le Grand.
De ce qui précède, il conviendrait de retenir que l’alliance des NDIAYE et des NDAO a été réalisée en sorte que le prétendant au trône, pour être crédible doit, autant que possible, avoir sa source maternelle NDAO. C’est une des conditions nécessaires et même suffisantes pour s’assurer l’appui et le soutien de ses oncles et cousins dans toutes les épreuves de conquête ou de maintien au pouvoir.
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